mardi 14 avril 2009

Violons de brocante

Mes parents ont acheté il y a quelques semaines deux violons sur une brocante. Je profite de mes vacances pour les remettre en état. L'un porte une étiquette "M. Masspacher", qui était un revendeur parisien d'instruments de musique à la fin du XIXe siècle, et l'autre en a deux : "M. Couturieux" et "A la ville de Crémone". M. Couturieux était un luthier de Mirecourt, mais le violon ne porte pas sa marque au fer. Il s'agit peut-être d'un instrument qu'il a vendu mais pas fabriqué. Quant à l'étiquette "A la ville de Crémone", il s'agit de la boutique d'un luthier à Orléans, chez qui cet instrument a également été mis en vente.
Je ne sais donc pas de quand datent ces deux violons, ni qui les a fabriqués. Je les montrerai à M. Pagès pour avoir son avis.

En attendant, je les ai nettoyés tous les deux, et maintenant qu'ils brillent bien, ils ont déjà l'air en meilleur état ! Le "Masspacher" est très foncé, avec un vernis brun-rouge qui ne laisse pas bien voir le bois. Je crois que le fond, les éclisses et le manche sont en peuplier, en tout cas ce n'est pas de l'érable. Des ondes ont été peintes sur la poignée, ce qui fait un drôle d'effet car le reste de l'instrument n'est absolument pas ondé. Le vernis est très écaillé. La table et le fond sont décollés en plusieurs endroit, il faut refaire les deux sillets (du haut et du bas), une âme et un chevalet. Il faut aussi ré-ajuster des chevilles, celles qui sont sur l'instrument sont en piteux état.
Le "Couturieux" est en meilleur état. Après le nettoyage et le graissage des chevilles en assez bon état, il ne me reste qu'à changer l'âme (trop longue et pas très ajustée) et le chevalet, et la corde d'attache du cordier qui a été remplacée par du fil de nylon.

Couturieux :

Masspacher :
Aller, au boulot !

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